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Crash du Boeing 737 : le gouvernement iranien fait son mea-culpa

  • Photo du rédacteur: Emma Fourreau
    Emma Fourreau
  • 14 janv. 2020
  • 2 min de lecture

Après avoir nié toute implication pendant trois jours, le gouvernement iranien a reconnu son implication dans le crash d’un Boeing 737 d’Ukrainian Airline qui a coûté la vie à 176 personnes, mercredi 8 janvier.


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Juste après la déclaration du gouvernement, les Iraniens sont descendus dans les rues de Téhéran pour protester. Photo AFP


Après une semaine de manifestation suite à l’assassinat du général Ghassem Soleimani, les Iraniens sont de nouveau dans la rue. Mais cette fois, ce n’est plus pour soutenir leur gouvernement. Ce sont les déclarations concernant l’implication du régime dans le crash du Boeing 737 causé par un missile iranien, mercredi 8 janvier, qui ont conduit le peuple dans la rue.


Samedi, le général Hajizadeh, commandant de la branche aérospatiale des gardiens de la Révolution, a fait son mea culpa et endosse la « responsabilité totale » du tir de missile ayant conduit au crash.


Une erreur désastreuse


Après avoir nié pendant trois jours toute implication dans cette catastrophe, les autorités civiles iraniennes ont révélé leur version des faits. Un soldat iranien a décidé de tirer sur ce qu’il pensait être un missile de croisière américain au-dessus d'un site sensible. Suite à un problème de communication avec sa hiérarchie, il décide de riposter avec un missile de courte portée qui vient heurter l'avion deux minutes après son décollage. Les pilotes perdent le contrôle de l’avion, qui va s’écraser peu de temps après en tuant ses 176 passagers.


« La République islamique d'Iran regrette profondément cette désastreuse erreur », a déclaré Hassan Rohani, président du pays. Ces excuses arrivent trop tard pour les Iraniens, qui se sentent trompés par ceux qu’ils soutenaient il y a encore une semaine. Rien ne semble calmer cette vague de contestation populaire, soutenue par Donald Trump sur Twitter.



Des réactions internationales


Les premiers pays qui ont réagi suite à cette déclaration sont l’Ukraine et le Canada, les deux pays qui ont perdu le plus de citoyens dans cet accident. Sur Facebook, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exigé samedi la punition des coupables et le versement de compensations de la part de l'Iran.


« Nous attendons de l'Iran que les coupables soient traduits en justice, le paiement de compensations et le retour des corps des victimes. » - Volodymyr Zelensky, sur Facebook

Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, lui, a réclamé de la « transparence » afin qu'une « enquête complète et approfondie » soit menée et établisse les responsabilités iraniennes dans ce crash. Pour montrer sa volonté de mener une enquête dans les règles, l'Iran a invité Boeing à participer à l’investigation, ainsi que les Américains, les Canadiens, les Français et les Suédois à observer les méthodes de travail des Iraniens dans cette affaire.


Des responsable punis


Le président iranien Hassan Rohani a assuré que tous les responsables de la catastrophe aérienne du Boeing ukrainien seront « punis ».


« Pour notre peuple, il est très important dans cet accident que quiconque a été fautif ou négligeant soit poursuivi en justice.Tous ceux qui devraient être punis seront punis. » - Hassan Rohani, lors d'une déclaration à la télévision d'État

En attendant que le responsable de cette erreur soit traduit en justice, comme l'a promis l'armée iranienne, Téhéran a promis de tout faire pour faciliter la tâche des pays comptant des ressortissants dans les victimes.


Emma Fourreau

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