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  • Photo du rédacteurEmma Fourreau

La procrastination, ce fléau universel

« Ne jamais remettre au lendemain ce que l'on pourrait faire le surlendemain. » Cette citation de Mark Twain illustre parfaitement le sujet de la procrastination. L'art de tout remettre au lendemain est connu de tous. On entend souvent que ceux qui procrastinent n’ont juste pas envie de travailler et qu’ils préfèrent s’amuser et oublier leurs responsabilités. C’est faux. Il y a bien souvent plusieurs causes qui poussent les gens à remettre ce qu’ils ont à faire au lendemain.


Qu'est-ce que la procrastination ?

Le mot procrastination vient du latin procrastinio, avec pro qui signifie « en avant » et crastinus qui signifie « de demain ». Le terme « procrastination » désigne donc une tendance à remettre au lendemain ce qu'il est possible d'accomplir maintenant.

La procrastination est un phénomène très complexe dans la mesure où c’est un mécanisme conscient, car il est impossible de procrastiner sans être conscient de le faire, mais qui se base sur des ressorts inconscients. C’est un combat interne entre la partie du cerveau qui a conscience du fait qu’on doit travailler et celle qui résiste. Si on procrastine, ça veut dire que la deuxième partie a gagné. À ce moment-là, le cerveau créé une sorte de compromis entre les deux parties pour essayer d’étouffer la sensation de culpabilité : « je le ferais demain ». Le problème c’est que, le lendemain, le combat recommence et ainsi de suite. C’est un comportement autodestructeur car ce combat incessant prend toute l'énergie qui aurait pu être mise dans le travail de base.


D’après Richard O’Connor, un psychothérapeute américain, la procrastination est « la forme la plus courante et universelle de comportement autodestructeur ». Même si le bon choix semble évident, le mauvais choix aura tendance à être plus attractif. Au final, cet amas de mauvaises habitudes contre-productives devient un piège dont il est difficile de se dépêtrer. C’est un phénomène humain et universel.

Toutefois, procrastiner pour ne pas effectuer une tâche ne veut pas dire ne rien faire. Un procrastinateur peut faire des choses très utiles comme des choses qui, d’habitude, sont des corvées pour éviter de faire cette fameuse tâche qui l’embête. Prenons l’exemple de la vaisselle. Si tout ce que le procrastinateur avait à faire était la vaisselle, rien ne pourrait le convaincre de le faire. Cependant, si cette tâche devient le moyen de ne pas accomplir quelque chose de plus important, alors c’est de suite plus tentant.


En 40 ans, la procrastination mondiale serait passée de 300 à 400%. Photo shutterstock


Selon les études sur le sujet, la procrastination toucherait environ 30% de la population adulte et jusqu’à 50% des étudiants. Il est même question du « syndrome de l’étudiant ». Une enquête menée par Piers Steel, professeur en sciences humaines, révèle que 95% de la population mondiale a, au moins une fois dans sa vie, procrastiné et qu’une personne sur quatre souffrirait de procrastination chronique. Cela veut donc dire que cette personne procrastine tellement souvent que c’est devenu un réflexe et qu’elle ne s’en rend même plus compte. Toujours d’après Piers Steel, la procrastination mondiale serait passée de 300 à 400% en 40 ans, à cause des nombreuses distractions accessibles de nos jours. Si la procrastination n’est pas quelque chose de négatif en soi, elle peut le devenir sur le plan mental.


L’anxiété, une cause inconsciente mais néfaste

D’après le site anxiété.fr, l’anxiété est une émotion désagréable qui correspond à la perception plus ou moins consciente d’un danger ou d’un problème à venir. L’anxiété est un phénomène normal et présent chez tous les individus sans exception. Toutefois, tout le monde ne le ressent pas de la même manière. Dans certaines situations et pour certaines personnes, l’anxiété peut devenir excessive. On parle alors de « troubles anxieux ». Les personnes qui souffrent de troubles anxieux ressentent souvent un sentiment d’inconfort ou de peur causé par une anticipation d’éventuelles difficultés avant même que les problèmes ne soient survenus, ou avant même que le sujet sache ce qu’il redoute. C’est ce que les psychiatres appellent la « peur sans objet ». Un peu d’anxiété peut être bénéfique et motiver, mais trop d’anxiété peut, à l’inverse, épuiser et retarder la mise au travail.


Lorsque l'anxiété pousse à procrastiner, c'est qu'elle est couplée avec une faible estime de soi. Avant de définir cette dernière, il faut savoir que ce n’est pas la même chose que la confiance en soi. L’estime se base sur la valeur alors que la confiance se base sur les capacités. L’estime de soi est donc le jugement que fait une personne de sa propre valeur. C’est quelque chose de très subjectif et les autres ont très peu d’influence dessus. L'estime de soi se construit au cours de l'enfance et évolue constamment avec les expériences de réussite et d'échec. Les personnes qui ont une faible estime d'elles-mêmes ne se trouvent jamais assez bien et en souffrent. Le moindre échec a un impact négatif fort sur leur santé morale et, dans les cas extrêmes, leur santé physique.


L’émotion qui regroupe l’anxiété et la faible estime et soi, c’est la peur. La peur du jugement, la peur de l’inconnu, la peur du changement. Cette peur va ensuite conduire à la procrastination. Et si je n’ai pas les capacités pour faire ça ? Qu’est-ce que vont penser les autres ? Et si je rate ? Est-ce que j’en suis vraiment capable ? Comment faire ? Toutes ces questions sans réponses vont mener à une paralysie qui pousse la personne à repousser le moment où elle va devoir commencer son travail. L’association de l’anxiété et de la faible estime de soi devient rapidement un cercle vicieux : « J’angoisse à l’idée de ne pas avoir les capacités, donc je stresse et ça retarde mon travail. Au final, je ne suis pas au maximum de mes capacités et je rends un travail moyen ou mauvais alors qu’il aurait pu être bon, et j’ai moins confiance en moi. Donc j’angoisse pour le prochain devoir. Et ainsi de suite. »


Ce cercle vicieux conduit une grand majorité des personnes souffrant d'anxiété à procrastiner. Photo Emma Fourreau


Si la procrastination est la forme la plus courante et universelle de comportement autodestructeur, l’anxiété et la faible estime de soi sont les parfaits exemples de ce comportement. Une personne anxieuse et avec une faible estime de soi aura plus tendance à procrastiner que les autres car toutes ses questions et ses doutes la paralysent et la forcent à remettre au lendemain. Par peur de ne pas être à la hauteur, cette personne va préférer travailler au dernier moment pour se convaincre que ce n’est pas de sa faute si son travail n’est que moyen, mais celle de la procrastination. Le problème, c’est que ça ne fonctionne pas. La personne va tout de même culpabiliser, son estime d’elle-même va baisser, ses troubles anxieux vont rester et elle va continuer de procrastiner.

La procrastination se base sur des ressorts inconscients, et l’anxiété et l’estime de soi en font partis. Si la personne qui souffre de ces maux ne fait pas le lien avec la procrastination, elle ne peut pas essayer de sortir de cette routine néfaste.


L’anxiété et l’estime de soi, avec la paralysie et les doutes, sont donc les premières causes de la procrastination. Toutefois, il est rare qu’ils se manifestent seuls. Ils sont souvent associés au perfectionnisme.


Le perfectionnisme, une « qualité » contre-productive

Le perfectionnisme se caractérise par une tendance à vouloir tout faire à la perfection, et ce jusqu’aux plus petits détails. D’après cette définition, tous les perfectionnistes devraient atteindre l’excellence sur tous leurs projets. En réalité, il y a deux types de perfectionnistes. Les perfectionnistes normaux, qui retirent une réelle sensation de plaisir du travail exigé par un effort soutenu, et les perfectionnistes névrosés, qui sont incapables d'éprouver de la satisfaction parce qu'à leurs yeux, ce qu'ils font ne semble jamais assez bien.


« Une personne perfectionniste s’impose des standards d’excellence difficiles, voire impossibles à atteindre. »

Pour mieux comprendre le fonctionnement d’un perfectionniste, il y a l'explication de la loi de Pareto. Cette loi a pour principe : « 80% des résultats sont obtenus par seulement 20% du travail ». Ce principe s'applique de la manière suivante : lorsque le travail est séparé en deux, il y a 20% du travail qui sont importants et 80% qui sont les détails. Une personne non-perfectionniste va donc consacrer une grande partie de son énergie et plus se concentrer pendant ces 20% pour ensuite se relâcher sur les 80% du travail restant. Une personne perfectionniste, à qui cette loi s’applique aussi, va se concentrer de la même façon sur les 20% et sur les 80%. Au final, elle sera fatiguée par cet effort car elle aura mis une grande partie son énergie dans des détails qui ne représentent que 20% des résultats.

Cela est dû au fait qu’une personne perfectionniste s’impose des standards d’excellence difficiles, voire impossibles à atteindre. Elle ne sait pas doser ses efforts et s’implique parfois dans des activités futiles, ignorant celles qui sont plus importantes car les détails comptent autant que le résultat final. Une personne perfectionniste a tendance à penser que sa valeur en tant que personne dépend de sa réussite et la moindre erreur est vécue comme une défaite.


S’il était possible d’atteindre la perfection, le perfectionniste névrosé n’aurait aucun problème. Mais ce n’est pas le cas. Lorsque les perfectionnistes prennent conscience que leur travail acharné ne leur permet pas d’atteindre la perfection, ils réagissent par un sentiment de frustration, de colère ou de panique. Ils vont alors tenter de s’en rapprocher au maximum, ce qui demande du temps, de l’application et de la concentration. Les perfectionnistes pensent que, comme ils ont besoin de temps, il faut mieux repousser la tâche qu’ils ont à faire pour être sûrs de s’y consacrer entièrement et de fournir le meilleur travail possible. Toutefois, il est rare que ce moment arrive. Il faut alors repousser encore plus, ce qui rajoute du stress.


C’est à ce moment-là qu’il est possible de voir le lien entre le perfectionnisme, l’anxiété et l’estime de soi. En voyant qu’il ne peut réussir à atteindre la perfection, le perfectionniste pense avoir échoué et a une faible estime de soi, ce qui entraîne de l’anxiété. Et c'est le retour à la case départ évoquée auparavant. Le fait de procrastiner par peur de l’échec va paralyser le perfectionniste, qui va repousser indéfiniment sa tâche jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’autre choix que de la faire. Une fois le travail fait au dernier moment, le perfectionniste peut se justifier avec une excuse universelle : « si j’avais eu plus de temps, j’aurai pu faire quelque chose de mieux ». On retrouve bien ici le caractère autodestructeur de la procrastination. Pour ne pas avoir à se remettre en question, le perfectionniste préfère s’auto-saboter plutôt que d’affronter le fait qu’il ne peut pas atteindre la perfection.


Le perfectionnisme est donc une des causes inconscientes de la procrastination au même niveau que l’anxiété et l’estime de soi car c’est le même cercle vicieux qui se créé. Il reste une dernière cause, qui cette fois ne se base pas sur le doute et la paralysie, mais sur la maîtrise de soi : l’impulsivité.


L’impulsivité : la choix de la facilité

Le fait d’agir sans réfléchir aux conséquences de ses actes, juste en suivant ses pulsions et des désirs est connu de tous. Une personne impulsive va agir de façon subite et irraisonnée. Une personne hautement impulsive a davantage de difficultés à réguler ses émotions et à empêcher la venue de pensées et de comportements non-pertinents. C’est quelque chose qui se travaille dès l’enfance, grâce à l’éducation, les relations avec les autres ou encore l’environnement dans lequel l’enfant évolue. Une fois adulte, il est beaucoup plus compliqué de régler ses problèmes d’impulsivité car c’est devenu un automatisme : céder aux pulsions et aux désirs est devenu une habitude.


Selon le psychologue américain Walter Mischel, qui a mené des expériences sur ce sujet dans les années 1960, ce phénomène est principalement dû à un manque d'apprentissage de la maîtrise de soi. Les désirs satisfaits procurent une satisfaction immédiate qui semble attirante. Ceux qui ne connaissent que cette satisfaction immédiate n’ont pas forcément envie de changer leurs habitudes, car ils ne savent pas qu’attendre peut procurer une satisfaction encore plus grande sur le long terme.


Plusieurs études faites par Stephen Whiteside et Donald Lynam, des chercheurs américains, ont permis d’identifier quatre facettes de l’impulsivité :

  • L’urgence, qui renvoie au fait d’agir précipitamment, au risque de regretter son action

  • Le manque de persévérance, qui correspond à la difficulté de rester concentré sur une tâche pouvant être ennuyeuse ou longue

  • Le manque de préméditation, qui concerne le fait de ne pas prendre en compte les conséquences d’une action avant de s’y engager

  • La recherche de sensations, qui concerne la tendance à apprécier et rechercher les activités excitantes

Ces quatre facettes sont souvent amplifiées par les émotions que le sujet ressent à un moment donné. Plus l’émotion est intense, plus l’impulsivité ressort.


C’est à cause de son incapacité à se maîtriser qu’une personne impulsive aura plus tendance à procrastiner que les autres. Ici, la procrastination est alimentée par notre faiblesse à gérer nos impulsions. Le procrastinateur n’arrive pas à se « mettre au travail » et n’en voit pas l’intérêt, surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate. Il préfère donc faire quelque chose dont il a envie à la place. C’est pour ça que de nombreux étudiants regardent des séries alors qu’ils ont un exposé à faire : c’est plus attrayant. Le travail est alors repoussé jusqu’à ce que le désir de regarder une série soit assouvi. Mais ce que de nombreuses personnes oublient, c’est que le désir ne disparaît jamais. Lorsqu’un désir est assouvi, deux nouveaux arrivent. Et ainsi de suite. Le travail est donc repoussé jusqu’au dernier moment.


Tout cela est dû à un problème de projection dans le temps. Les psychologues parlent du concept de « biais du présent ». Il caractérise le fait que nous sommes incapables de comprendre la différence entre que ce que nous voulons à long terme et ce que nous voulons maintenant. Pour résumer, il est facile d'avoir conscience de ce qui est bon sur le long terme, mais il est plus facile de prendre ce qui nous fait plaisir à un moment donné car il y a moins de contraintes.


Pour illustrer ce dilemme, l’exemple de la liste Netflix est révélateur. Cette liste a pour but de vous permettre de stocker les films ou séries qui intéressent potentiellement un spectateur et qu'il compte regarder plus tard. Toutefois, la plupart du temps, regarder cette liste n'est jamais le premier réflexe des abonnés en arrivant sur Netflix. Ça ne veut pas dire que ces films et séries ne semblent plus intéressants. Dans beaucoup de cas, ce même spectateur a surement pensé : « ça a l’air passionnant, mais je le regarderais à tête reposée ». Et au moment de choisir entre le film sérieux de sa liste et un film drôle, il aura plus tendance à choisir le film drôle, repoussant encore le visionnage du film dans la liste à plus tard. C’est la même chose lorsqu’un procrastinateur impulsif doit choisir entre travailler et céder à ses désirs du moment. Ici encore, la solution de la facilité prendra le dessus et le travail sera a nouveau relégué au second plan, tout comme Jennifer Aniston lorsque Brad Pitt a rencontré Angelina Jolie.


Les films et séries dans cette liste qui n'ont pas déjà été regardés ne le seront probablement jamais. Photo E. F.


Il peut donc sembler impossible de sortir de la procrastination. Néanmoins, comme le disait Antoine de Saint-Exupéry, « l’impossible recule toujours quand on marche vers lui ».


Vaincre la procrastination, un combat quotidien

Les gens qui procrastinent sont tous différents les uns des autres. Il est impossible de donner des techniques ou des solutions exactes pour arrêter ou contrôler la procrastination. Il y a cependant quelques pistes connues qui peuvent aider ceux qui le veulent.

Le premier moyen de contrôler la procrastination est de se fixer des limites temporelles claires. Comme expliqué précédemment, les procrastinateurs ont un problème de projection dans le temps. Les limites temporelles ont donc pour but de réduire ce problème. Voici un exemple pour vous aider à visualiser. Un professeur donne trois devoirs à trois classes différentes avec trois délais possibles. La classe A doit remettre les trois devoirs à la fin des trois semaines. La classe B doit choisir trois délais différents et s’y tenir. La classe C doit remettre un devoir par semaine pendant les trois semaines. La classe qui a obtenu les meilleurs résultats est la classe C, suivi par la classe B. La classe avec les pires résultats est donc la classe A.


« La seule façon de vaincre nos instincts c'est de les éviter, de prêter attention à autre chose. »

Cela prouve que, contrairement aux croyances courantes sur le sujet, le procrastinateur ne remet pas son travail au lendemain parce qu’il n’aime pas les contraintes. C’est plutôt parce qu’il ne sait pas par où commencer. Comment se motiver pour travailler si on ne sait pas où nous allons ? C’est à ce moment là que les doutes, la paralysie et le désir de faire autre chose arrivent et poussent à procrastiner. Face à un travail qui lui laisse trop de liberté, le procrastinateur préférera toujours faire autre chose pour se laisser le temps de trouver la meilleure façon de le faire sans stresser. La solution n'est pas non plus de ne laisser aucune liberté aux personnes qui procrastinent. Il faut juste les aiguiller un peu plus que les autres pour être sûr de ne pas les perdre.


Le deuxième moyen pour vaincre la procrastination est d’apprendre à répartir stratégiquement son attention. Entre d’autres termes : apprendre à se distraire sans oublier la tâche de base. C’est un moyen à double tranchant car il faut de la maîtrise de soi et de ses pulsions. Comme l’explique John Jonides, un neuroscientifique américain, « la seule façon de vaincre nos instincts c'est de les éviter, de prêter attention à autre chose ».

Pour vous expliquer ce principe, l’exemple du test du Marshmallow est idéal. Dans les années 60, le professeur Walter Mischel débute une enquête sur la maîtrise de soi avec 653 enfants. Le principe de l’expérience est simple : les enfants sont soumis à un choix. Ou ils mangent un marshmallow maintenant, ou ils attendent tout seul dans une pièce pendant 15 minutes et ils en ont deux. Ils peuvent appeler le professeur à tout moment pendant les 15 minutes pour manger le marshmallow. 30 % des enfants ont réussi à attendre 15 minutes. Ils ne sont pas plus intelligents que ceux qui ont échoué, ils arrivent juste mieux à contrôler leurs désirs et à savoir ce qui est le mieux pour eux sur le long terme.


Dans son livre qui explique ce qu’il a observé, Walter Mischel nous explique que les enfants qui ont réussi à attendre ont tout fait pour se distraire et penser à autre chose qu’à l’objet de leur désir. Il écrit que « leur désir n'a pas été vaincu, il a simplement été oublié ». La distraction est donc le moyen le plus efficace actuellement pour vaincre la procrastination. Cela permet de penser à autre chose qu’à ses désirs pour ensuite pouvoir se concentrer sur ce qui importe vraiment : accomplir sa tâche. Toutefois, cela reste quelque chose de compliqué à faire et ça demande beaucoup de volonté.

Il n’y a donc pas de solution miracle pour arrêter de procrastiner. Toutefois, prendre conscience de ce qui pousse à procrastiner est un bon début.


La procrastination est donc l’objet de nombreux clichés. Non, ce n’est pas une maladie, ce n’est pas de la paresse et ce n’est pas une faiblesse. C’est un comportement autodestructeur engendré par différentes causes. Les plus fréquentes sont le doute et la paralysie, causés par l’anxiété, l’estime de soi et le perfectionnisme, et une faible maîtrise de soi, causée par l’impulsivité. Plusieurs techniques ont été mises en place pour que les procrastinateurs réussissent à se contrôler et ainsi arrivent à mettre derrière eux ces émotions handicapantes. Mais elles ne pourront fonctionner que s'ils veulent changer.

Si une phrase devait résumer le sujet de la procrastination et comment la vaincre, ce serait la citation de l’écrivain Michel Roche : « À quoi bon remettre à demain ce qu'on peut faire avec ses pieds. »

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