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  • Photo du rédacteurEmma Fourreau

Nouvelle-Calédonie : un nouveau référendum sur l'indépendance pour 2020

Le prochain référendum sur l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie aura lieu le 6 septembre 2020. Il se déroulera près de deux ans après le premier référendum de 2018, où les partisans du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France l'avaient emporté avec 56,7% des suffrages.


Cette décision du Premier ministre a été transmise mardi par le haut-commissariat de la République, à Nouméa, mardi 5 novembre. Elle a été prise suite aux échanges qui ont eu lieu le 10 octobre, à Matignon, entre Edouard Philippe et les dirigeants calédoniens lors d'un comité des signataires de l'accord de Nouméa (1998). Deux dates étaient alors sorties des débats : le 30 août et le 6 septembre 2020. Le Premier ministre a finalement tranché en faveur de cette dernière. « Cette date permet, au regard des contraintes juridiques et matérielles, de garantir le parfait déroulement du scrutin », précise le communiqué du haut-commissariat à la presse.


Ce nouveau référendum va être décisif pour l'avenir des relations entre les deux pays. Photo DR


Un choix politique

Cette date découle d’un compromis entre les deux principaux partis de Nouvelle-Calédonie. La formation loyaliste, L'Avenir en confiance, souhaitait aller vite avec un référendum dès juillet, tandis que les indépendantistes kanak du FLNKS désiraient que la date soit « le plus tard possible dans le délai légal », en novembre 2020. Ce compromis semble donc n’arranger aucun des deux partis, ce qui confirme sa réussite.


Ce choix est politique. L’objectif était que ce scrutin ne se télescope pas avec le calendrier des échéances électorales nationales (municipales puis présidentielles), afin que la question de l'avenir politique de la Nouvelle-Calédonie n'en devienne pas un des enjeux. L'ambition exprimée par Edouard Philippe était que la consultation soit aussi « irréprochable » que la première et se déroule dans les mêmes conditions. Celle-ci avait notamment été organisée en présence d'observateurs de l'ONU, de 250 délégués de l'Etat déployés dans les bureaux de vote et d'une gestion attentive du corps électoral, soumis à différentes conditions. Le résultat n'avait pas donc soulevé de contestation.


En vertu de l'accord de Nouméa, qui organise la décolonisation progressive de l'archipel, et si le « non » à l'indépendance gagne à nouveau, un troisième référendum pourra ensuite avoir lieu d'ici 2022.


Écrit avec AFP.

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